Viva Vida Terra !

Bem-vindos sur notre site Vida Terra !!!

Nous vous enverrons nos photos, nouvelles et autres informations sur Vida Terra, notre ferme montagnarde, qui démarre lentement ses activités.
Et à travers cela, des nouvelles de Dorinha, de Madeleine, de nos projets, de la croissance de nos pieds de manioc, du Brésil...
Bref, un petit blog pour la famille et les amis qui souhaitent passer
na casa ou juste avoir des nouvelles

Bom surfe ! ... Beijos

8 de outubro de 2008

et voilá le printemps, octobre 2008

Quelques nouvelles culturelles et culturales de Vida Terra.

Toujours sans énergie électrique, nous convivons comme l'obscurité, heureusement moins présente (les jours rallongent et se réchauffent) que lors de nos longues nuits d´hivers de Juin. Eh oui, le printemps est bien lá, avec ses orages, ses tempêtes de grêle, le vent qui souffle au sommet des grands pins, euh... araucarias. Les nuits sont chaudes, on n'a plus que 3 couvertures, et les journées sont douces et pluvieuses. C'est agréable.

Niveau culture, on fera bientõt de la confiture. Je ne m'étale pas trop sur le sujet, on a sur le feu quelques oignons, aulx, ciboulettes, betteraves, carottes, choux, moutarde, piments, brocolis, laitues, coriandre, basilic, thym, persil, roquettes, caféiers, bananeraies, ananas, fraises, goyaves, haricots, cornichons, melons, jabuticabas, pastèques, haricots verts, pitangas, arachides, patates et patates douces, pêchers, riz, ignames et manioc qui n'attendent plus que nous.
ça avance plutôt bien.

La seconde récolte de miel est bonne, et je me charge de la vente au détail. Nos massifs de fleurs ont un peu souffert de la grêle, mais nous laissent de bonnes boutures prometteuses de rosiers et de kalanchoés, ainsi que les 'oiseaux du Paradis', et pas mal d'orchidées.

Notre agroforêt reçoit pas mal de visites de personnes intéressées, nous sommes entrés dans un projet qui finance la mise en friche d'une partie de notre propriété. En gros, le gouvernement brésilien va nous payer pour laisser croître la forêt sur 20% de notre terrain, en nous fournissant en plus le matériel pour faire les clôtures et des semences d'arbres pour aider á la reforestation. Merci le protocole de Kyoto !

8 de junho de 2008

les limites de la francophonie...

Si le Brésil avait été colonisé par la France...



et si le Minas Gerais avait été français... (tous les noms des villes sont authentiques !!! traduits du Portugais en français)


C'est assez rigolo, mais donne un aperçu du paysage: Grand tour et Pause joyeuse au Sud viennent probablement du fait que l'on vient de franchir les montagnes depuis Rio ou São Paulo.
D'autres noms comme flaques de bouillon ou trois coeurs sont assez mystérieux !
Quant à Juge de dehors, conseiller Lafayette, il s'agit de hauts-lieux historiques, où d'éminents personnages y ont laissé leur nom ou leur titre.

NB: de nombreux noms de villes et villages, comme Baependi ou Caxambu, viennent de la langue Tupi-Guarani, pratiquée par les indiens.

6 de junho de 2008

attention travaux

On a profité de l'hiver et de la fin de l'époque de plantation pour s'occuper de la rénovation de la maison. L'inconvénient de l'adobe, c'est que non protégé, il se dégrade vite et crée beaucoup de poussière. Nous avons enduit les murs intérieurs de la maison, ce qui pour l'instant est moins esthétique mais plus vivable.

avant


après


On a fait une ouverture en abattant un mur (photo ci-dessus). Cet espace (anciennement notre chambre) sera dédié à l'installation du petit magasin de nos productions.

Dorinha a travaillé le bois de candeia pour faire les ouvertures de portes et fenêtres.

A mon retour à la ferme en Août, je serai en charge de la peinture intérieure, un mélange de calcaire, d'argile et de pigments, pour éclaircir et égayer un peu les murs.
On a enfin un lit, il ne nous manque plus qu'un bon matelas !
vue de derrière, notre évier extérieur

13 de maio de 2008

Récolte des piments

Petit mais costaud...

Variété de piments importé directement de Bahia: le 'pimenta dos passarinhos' (traduisez: piment des oiseaux). Récolté a la main, ces piments sont de la taille d'un grain de mais. On les conserve dans des bocaux avec soit du vinaigre blanc, soit de l'huile, soit de la cachaça. Ca donne un condiment très très épicé, mais vraiment délicieux en accompagnement a un bon plat de arroz e feijão.
Dorinha en a une multitude d'autres sortes, de couleurs diverses allant du vert au violet, en passant par les piments rouges et jaunes. Leur ardeur est nettement moindre que ce petit-la.


Pendant ce temps, au fond du jardin, les abeilles butinent.
Ici, ce sont les panicules du mais qui les attirent par centaines.

fleurs de jardin


Dorinha et sa souche artistique !


Rose, rosée du matin


Quelques orchidées aux couleurs zébrées


Plante grasse dans souche morte
Lembrança de Bretagne

Allons voir si la rose...
Cosmos de chez Jardiland Rennes

Nouvelles de la région de Baependi et de Piracicaba

L’économie locale

Baependi étant située aux confins de la Serra da Mantiqueira, elle n’est pas située sur les grands axes São Paulo <-> intérieur ou Rio <-> intérieur, malgré qu’elle soit relativement proche de ces 2 grandes agglomérations. Les principales activités sont l’extraction de pierres et la marbrerie pour le marché intérieur et international, l’élevage et l’artisanat. Les villes touristiques avoisinantes, comme Caxambu (ville voisine de Baependi et station balnéaire réputée) ou le circuit touristique São João del Rei-> Ouro Preto -> Diamantina, constituent une opportunité de développement de l’artisanat. Il repose en grande partie sur la confection de paniers en paille de maïs, et de tissage. A tel point qu’ici, à Piracicaba, le prix de vente de la paille du maïs et 10 fois plus élevé que celui du grain. La confection de paniers est pratiquée par presque toutes les familles de ce hameau, et des alentours.
Baependi est également reconnue pour son prestigieux élevage de chevaux machadores, c’est-à-dire de chevaux de dressage pour les défilés. L’élevage bovin est également très présent, notamment en montagne, les cheptels sont assez petits et procurent à la fois du lait et de la viande de boucherie. La valorisation du lait n’est pas faite par les producteurs eux-mêmes (seulement pour leur consommation personnelle), et tout part à la coopérative pour rejoindre les grands circuits de distribution des villes.

Niveaux et modes de vie

Il existe des clivages assez importants à cette échelle locale. Le centre-ville de Baependi est coquet, et l’architecture reflète une forte influence portugaise du 18ème siècle (cf l’église et les maisons anciennes). Autour de ce centre, les constructions plus récentes se désorganisent au fur à mesure que l’on s’éloigne, allant jusqu’à une « favelisation » de l’habitat. Selon les personnes que je connais qui vivent à Baependi, les conditions de logement se sont malgré cela nettement améliorées depuis le gouvernement Lula, grâce à la baisse du prix des matériaux (briques, ciment) et des bourses familiales versées aux familles les plus démunies. Les taudis, notamment ceux qui bordent la route menant aux hameaux de montagne, se sont petit à petit transformés en maisonnettes, mais ce n’est pas encore le luxe.
Des lotissements se construisent, et la ville a tendance à croître.
A quelques kilomètres de là, Caxambu paraît être sortie d’un autre monde. Plus récente, cette ville a émergé grâce au tourisme balnéaire rendu possible par l’extraordinaire qualité des sources de la ville. Les maisons, les rues, sont très esthétiques et fleuries, les habitants sont pour la plupart des retraités, et la ville possède de nombreuses installations sportives et culturelles, il y a même un cinéma, ce qui est plutôt rare pour une ville intérieure de petite taille.

En quittant Baependi ou Caxambu, quelques kilomètres suffisent pour que la route asphaltée fasse place à un dense réseau de chemins de terre carossables. Les hameaux sont épars, et se raréfient au fur à mesure que l’on monte en altitude. Ces hameaux (povoados en brésilien) sont constitués d’une trentaine de maisons le long du chemin, d’une ou plusieurs églises aux noms exotiques (les évangélistes sont au pouvoir au Brésil !), de quelques bars et commerces, d’une école et d’UNE cabine téléphonique.
Le niveau de vie est assez faible, les journaux ne montent pas jusque là, mais les élèves sont quand même tous scolarisés grâce à des aides de l’Etat pour la construction d’écoles en milieu rural et d’un bon système de ramassage scolaire. Les postes de santé sont également opérationnels. Passés ces hameaux, les habitats sont épars et correspondent aux maisons des agriculteurs, qui bien souvent possèdent une résidence principale dans le hameau ou à Baependi, et leur maison de campagne, pas toujours électrifiée, au niveau de leurs terres.
La religion
La religion est ici en grande majorité catholique. L'évangelisme est très présent, et donne lieu a une multitude de courants religieux aux noms très bizarres: église adventiste, église du septième jour....j'ai du mal a suivre. De maniere générale, le culte représente un gros business, et les Hommes d'église sont très puissants en politique. C'est peut-être une des explications du blocage des débats sur la légalisation de l'avortement au Brésil.
Les médias
La encore, attention grande puissance. La télé est LE média officiel pour tout ce qui relève de l'information et du divertissement. Les journaux se rencontrent peu dans les petites villes, et les revues sont en majorité dédiées aux sports, loisirs, X... il est difficile de trouver des revues d'analyse fine de la société, des informations nationales et internationales, de la politique...sans tomber dans le voyeurisme et les infos-sensation. La blogosphère est probablement plus riche de ce côté-la.
Les programmes télé sont super-rigolos (ca frole parfois la débilité quand même!), et la pub omniprésente et ultra-créative. Le Brésil reçoit chaque année des récompenses pour ses spots publicitaires, c'est a mourir de rire, et exporte ses télé-novelas de part le monde. La encore, ça reflète l'importance de la consommation dans la société, et bien que le gouvernement Lula soit clairement orienté a gauche, on sent que le Brésil incarne un fort modèle capitaliste.
On peut tout acheter a crédit, l'endettement des ménages est assez important, et certaines banques brésiliennes comme Bradesco font partie des plus lucratives au monde.


Environnement local

Depuis quelques années plane sur notre vallée et celles alentours un projet de réalisation d’une aire protégée « Pico do Papagaio ». Cela correspond à la réalisation d’un parc naturel, visant à préserver la région, réservoir de biodiversité. Toute la question est de savoir si ce parc doit être fermé aux habitations (ce qui exigerait des délocalisations de producteurs vivant sur ces hautes montagnes depuis des générations) ou si celles-ci sont tolérées sous conditions. Avec Dorinha, nous somme situés juste en bordure du parc, qui commence avec la vallée suivant la notre. Différentes études ont été menées, nous avons récemment été interrogés sur nos activités agricoles. Ce projet avive de nombreuses querelles, notamment entre les locaux et les personnes extérieures qui viennent s’installer dans le parc, parfois de façon désorganisée et sans respecter les directives sur l’habitat en montagne. J’ai été conviée à participer aux débats au niveau du conseil municipal pour discuter de ces questions, mais je sens que les enjeux dépassent complètement la problématique environnementale de la région !
Le problème de valorisation des déchets, que ce soit en ville ou en campagne, est loin d'être résolu. A défaut d'incinérateurs, ils sont mis en décharge et causent de nombreux problèmes d'odeurs et de contamination de l'eau, en particulier dans la région de Sâo Lourenço, la grande ville la plus proche. Les mesures environnementales tardent a être appliquées, et au quotidien, la majeure partie des gens n'est pas sensibilisée a la réduction et au tri des déchets.

Energie

Ici, l’électricité est fournie par l’entreprise Cemig (compagnie d’électricité du Minas Gerais). Essentiellement issue des usines hydrélectriques du bassin du Rio Grande, elle est peu chère et les familles aux revenus modestes bénéficient de prix encore plus bas au kwh.
Autour de chez nous, environ la moitié des habitations en sont équipées, les installations sont visibles et traversent parfois de façon impressionnante les différentes vallées. Cela fait peu de temps que les ruraux en sont équipés, et le projet en charge de l’installation a été accusé de détournements de fonds, ce qui explique que certains s’éclairent encore à la bougie. Un second projet devrait sortir cette année, on voit quelques camions monter avec des pilônes, ce qui nous donne bon espoir d’être équipés avant fin 2008.

6 de maio de 2008

avril 2008, photos de la Serra, on ne s en lasse pas...

avril 2008, fin de la saison des pluies. que de vert, que de vert ! les cascades sont visibles d une vallee a l autre, et le ciel est d un bleu aveuglant. Ne vous fiez pas aux apparences, les gelees nocturnes des mois de mai et juin approchent a grand pas. Les bananiers vont devoir être pailles.


pico de Canjica

pico de Canjica (2)

cette coulee verte en fond de vallee, c est chez nous !

mata, mata, mata

productions 2007/2008


Les nouvelles photos de Vida Terra




et de nos 2 jardiniers enfin réunis...








au boulot, et vite ! Dorinha repique du gazon devant la maison


la maison, toujours sans electricite, mais promis, avant fin 2008, tous les foyers du Minas Gerais devraient etre electrifies !... on garde espoir


vue de derrière, avec les plants de poivrons et des courges qui se baladent un peu partout




comme ici dans le maïs




notre tondeuse a gazon bio, nommée guerreiro (ça m entraîne à rouler les rrrr)


chuchu (chaillotte en français): la texture du concombre, le goût de la courgette, un vrai régal en salade ou en accompagnement de riz




haricots carioca semés au milieu d'une friche




nos butineuses

dans ce bazar, on distingue de l'igname, de la patate douce, des bananiers, quelques choux verts, et beaucoup de mato (herbes indésirables, mais qui ne nous gênent pas)

23 de março de 2008

casamento em curso

Mariage prévu le 8 Août prochain, au cartorio da paz e do registro civil de Baependi -MG, sous réserve d'acceptation de notre demande!

Nous reporterons la fête à plus tard, en France et/ou au Brésil, après résolution des papiers de Madeleine, de notre installation et de nos emplois respectifs.



Le programme de ce mariage intimiste consistera très probablement en un apéritif en terrasse en face de la mairie, un pique-nique collectif à Vida Terra avec soirée dansante et bal musette, sous réserve d'un groupe électrogène suffisamment puissant ;-), et d'une lune de miel quelque part dans la Serra da Mantiqueira, sacs sur le dos et nuits à la belle étoile.

Un mariage minimaliste, certes, mais rempli de joie et de bonheurs passés, présents et à venir...

10 de março de 2008

L'Association Maria de Barro

C’est ici que Dorinha et moi avons travaillé entre Avril et Août 2006. Cette association locale développe des activités autour de pratiques écologiques de forme pédagogique. Elle s’est plus particulièrement investie dans des actions de sensibilisation sur le sol et les problèmes d’érosion qui sévissent dans la région. Organisation de sorties pédagogiques avec les élèves et étudiants, travaux de récupération de ravines via la plantation d’arbres natifs, participation à des forums et des conférences autour de l’écologie et du développement durable… les actions de cette association sont nombreuses, et internationalement reconnues.

L’équipe

Maria de Barro est née à l’initiative de deux ingénieurs agronomes originaires de la région, Rogério et Vinicius. En 2006, le bureau était composé de Shanti et Marcelo pour les constructions, Fabiana pour la pépinière et l’animation avec les scolaires, Deborah et Fernanda au secrétariat et à la comptabilité, Léandro à la logistique, Alvoro au dessin technique, Magoo à la gestion informatique...

Ainsi que de tous les ouvriers qui travaillent sur la récupération des ravines, la pépinière et sur la construction du centre culturel


Présentation de Maria de Barro à la capitale du Minas Gerais : Belo Horizonte




Les actions

Maria de Barro travaille conjointement avec la mairie de Nazareno, différents comités de bassin, les universités locales, la chambre d’agriculture. Ses financements proviennent en partie de la mairie, du BNDES et de la fondation Charles Leopold Mayer.

D’importants moyens financiers et humains furent déployés en 2005-2006, pour la construction d’un centre culturel à Nazareno, n’utilisant que des matériaux écologiques. Pour cela, une architecte et un chef de chantier spécialisés dans ce type de constructions furent mobilisés, et l’association employa une centaine de maçons et d’ouvriers de la région.
Parallèlement, des grands projets de récupération de ravines furent mis en place dans différentes communes de la région. Une pépinière regroupant une centaine d’espèces d’arbres et arbustes natifs est fonctionnelle, et approvisionne les chantiers.
Un partenariat avec les agriculteurs de la région via la chambre d’agriculture fut amorcé, autour de la gestion des pâturages de façon à limiter les problèmes d’érosion.


ravine avec au fond, le lieu du projet et la ville de Nazareno

le lieu du projet (Crides: centro regional integrado de desenvolvimento sustentavel) et sa pépinière

la ville de Nazareno : son église ayant cédé le terrain pour le bâtiment

Voici le centre culturel.


le Crides, presque achevé

Les matériaux principaux qui ont été utilisés à sa réalisation sont le bois, la terre argileuse de la région, le bambou.
Les murs sont faits d’adobes, c'est-à-dire des briques en terre crue, séchée au soleil. Une bonne brique comporte un mélange de terre argileuse, de sable et d’eau.
Les briques ont besoin d’un séchage assez long. Après l’élévation des murs, ceux-ci ont encore besoin d’être humidifiés régulièrement.

Ce chantier a donc été le cadre de travail de Dorinha, qui intégra l’équipe d’ouvriers.



travaux de finition (humidification des murs et pose de pigments)


détail d'un pignon, fait de terre crue et renforcée par du bambou






mosaiques

Ravines et activités agricoles

Le travail de Madeleine fut de nature différente. Il s’agissait de répondre à la demande de Rogério, souhaitant donner une continuité à son mémoire de fin d’études qui portait sur la nature des sols de la région.
L’objectif était de caractériser un lien entre les activités agricoles de la région et le développement des ravines.
Pour cela, elle fit un travail de terrain basé sur des observations et des entretiens avec des agriculteurs pour appréhender la diversité des activités agricoles et les différents modes de gestion des espaces par les agriculteurs.


exemples de ravines présentes dans la région de Nazareno
ravines à des stades moins avancés

Les activités principales sont l’élevage bovin. Les surfaces agricoles sont majoritairement valorisées en pâturages. La caféiculture, les plantations d’eucaliptus, l’arboriculture (oranges et fruit de la passion) sont également présentes.
fazenda d'élevage extensif (on ne voit même pas où sont les vaches !)

différentes techniques de traite


une famille "quilombola" de travailleurs agricoles autour de l'ancien broyeur à canne


un couple de petits producteurs laitiers

le café, une culture en expansion


un jardin potager, complément de revenus pour les familles