Viva Vida Terra !

Bem-vindos sur notre site Vida Terra !!!

Nous vous enverrons nos photos, nouvelles et autres informations sur Vida Terra, notre ferme montagnarde, qui démarre lentement ses activités.
Et à travers cela, des nouvelles de Dorinha, de Madeleine, de nos projets, de la croissance de nos pieds de manioc, du Brésil...
Bref, un petit blog pour la famille et les amis qui souhaitent passer
na casa ou juste avoir des nouvelles

Bom surfe ! ... Beijos

23 de março de 2008

casamento em curso

Mariage prévu le 8 Août prochain, au cartorio da paz e do registro civil de Baependi -MG, sous réserve d'acceptation de notre demande!

Nous reporterons la fête à plus tard, en France et/ou au Brésil, après résolution des papiers de Madeleine, de notre installation et de nos emplois respectifs.



Le programme de ce mariage intimiste consistera très probablement en un apéritif en terrasse en face de la mairie, un pique-nique collectif à Vida Terra avec soirée dansante et bal musette, sous réserve d'un groupe électrogène suffisamment puissant ;-), et d'une lune de miel quelque part dans la Serra da Mantiqueira, sacs sur le dos et nuits à la belle étoile.

Un mariage minimaliste, certes, mais rempli de joie et de bonheurs passés, présents et à venir...

10 de março de 2008

L'Association Maria de Barro

C’est ici que Dorinha et moi avons travaillé entre Avril et Août 2006. Cette association locale développe des activités autour de pratiques écologiques de forme pédagogique. Elle s’est plus particulièrement investie dans des actions de sensibilisation sur le sol et les problèmes d’érosion qui sévissent dans la région. Organisation de sorties pédagogiques avec les élèves et étudiants, travaux de récupération de ravines via la plantation d’arbres natifs, participation à des forums et des conférences autour de l’écologie et du développement durable… les actions de cette association sont nombreuses, et internationalement reconnues.

L’équipe

Maria de Barro est née à l’initiative de deux ingénieurs agronomes originaires de la région, Rogério et Vinicius. En 2006, le bureau était composé de Shanti et Marcelo pour les constructions, Fabiana pour la pépinière et l’animation avec les scolaires, Deborah et Fernanda au secrétariat et à la comptabilité, Léandro à la logistique, Alvoro au dessin technique, Magoo à la gestion informatique...

Ainsi que de tous les ouvriers qui travaillent sur la récupération des ravines, la pépinière et sur la construction du centre culturel


Présentation de Maria de Barro à la capitale du Minas Gerais : Belo Horizonte




Les actions

Maria de Barro travaille conjointement avec la mairie de Nazareno, différents comités de bassin, les universités locales, la chambre d’agriculture. Ses financements proviennent en partie de la mairie, du BNDES et de la fondation Charles Leopold Mayer.

D’importants moyens financiers et humains furent déployés en 2005-2006, pour la construction d’un centre culturel à Nazareno, n’utilisant que des matériaux écologiques. Pour cela, une architecte et un chef de chantier spécialisés dans ce type de constructions furent mobilisés, et l’association employa une centaine de maçons et d’ouvriers de la région.
Parallèlement, des grands projets de récupération de ravines furent mis en place dans différentes communes de la région. Une pépinière regroupant une centaine d’espèces d’arbres et arbustes natifs est fonctionnelle, et approvisionne les chantiers.
Un partenariat avec les agriculteurs de la région via la chambre d’agriculture fut amorcé, autour de la gestion des pâturages de façon à limiter les problèmes d’érosion.


ravine avec au fond, le lieu du projet et la ville de Nazareno

le lieu du projet (Crides: centro regional integrado de desenvolvimento sustentavel) et sa pépinière

la ville de Nazareno : son église ayant cédé le terrain pour le bâtiment

Voici le centre culturel.


le Crides, presque achevé

Les matériaux principaux qui ont été utilisés à sa réalisation sont le bois, la terre argileuse de la région, le bambou.
Les murs sont faits d’adobes, c'est-à-dire des briques en terre crue, séchée au soleil. Une bonne brique comporte un mélange de terre argileuse, de sable et d’eau.
Les briques ont besoin d’un séchage assez long. Après l’élévation des murs, ceux-ci ont encore besoin d’être humidifiés régulièrement.

Ce chantier a donc été le cadre de travail de Dorinha, qui intégra l’équipe d’ouvriers.



travaux de finition (humidification des murs et pose de pigments)


détail d'un pignon, fait de terre crue et renforcée par du bambou






mosaiques

Ravines et activités agricoles

Le travail de Madeleine fut de nature différente. Il s’agissait de répondre à la demande de Rogério, souhaitant donner une continuité à son mémoire de fin d’études qui portait sur la nature des sols de la région.
L’objectif était de caractériser un lien entre les activités agricoles de la région et le développement des ravines.
Pour cela, elle fit un travail de terrain basé sur des observations et des entretiens avec des agriculteurs pour appréhender la diversité des activités agricoles et les différents modes de gestion des espaces par les agriculteurs.


exemples de ravines présentes dans la région de Nazareno
ravines à des stades moins avancés

Les activités principales sont l’élevage bovin. Les surfaces agricoles sont majoritairement valorisées en pâturages. La caféiculture, les plantations d’eucaliptus, l’arboriculture (oranges et fruit de la passion) sont également présentes.
fazenda d'élevage extensif (on ne voit même pas où sont les vaches !)

différentes techniques de traite


une famille "quilombola" de travailleurs agricoles autour de l'ancien broyeur à canne


un couple de petits producteurs laitiers

le café, une culture en expansion


un jardin potager, complément de revenus pour les familles

4 de março de 2008

Animais - Animaux

Le nombre d'animaux que l'on peut observer ne serait-ce qu'au cours d'une seule journée est assez impressionnant.
Ce sont surtout les oiseaux et les papillons qui détiennent la palme de l'émerveillement et de l'abondance: beija flores (colibris), monarques, bemteve, toucanos (toucans), picapau (piverts)... la liste est longue.
1h de chasse pour obtenir ces deux papillons de 10 cm d'envergure


nid de colibri (env. 4cm de diamètre)

Nous avons repéré trois bandes de singes, situés de part et d'autre de notre terrain. On ne les voit pas souvent, mais on entend leurs hurlements à certaines heures de la journée, lorsqu'ils décident de se répondre les uns les autres. Leurs cris anoncent la pluie. D'après Dorinha, les singes ne sont pas photogéniques (paraît-il qu'ils sont gras et très poilus !)

Nous mêmes possédons un chien, un cheval et des poules, ce qui n'a rien d'exotique mais bon.
chica, chienne de garde et de bêtises
réveil matin (programmé sur 5h45 avec un rappel à 6h15) ... et sa suite

Parmi les animaux moins marrants, les souris viennent parfois nous rendre visite (enfin surtout à nos restes d'assiettes). Quelques serpents se promènent parfois dans les broussailles, mais restent à distance de la maison.

De façon plus générale, ce sont les fourmis qui détiennent le record de nuisances. Dans les herbes et dans la forêt, leurs morsures sont assez douloureuses et nos jeunes plants sont parfois décimés par les fourmilières environnantes. Les feuilles de certains arbres de la famille des Méliacées nous ont servi comme répulsif.



fourmis transportant des feuilles qu'elles découpent avec leurs mandibules.
A cela s'ajoutent les araignées du toît, certaines grosses et velues. Elles s'aventurent rarement dans la maison, ne nous sautent pas dessus, et le froid de l'hiver limite grandement leur prolifération.

A nossa casa

Notre maison a une quarantaine d'années, et est de style plutôt rustique. Construite en pierre pour le soubassement et en terre crue (adobes) pour les murs, elle est typique des maisons paysannes du Minas Gerais.






On y accède depuis Baependi par un chemin de terre d'une trentaine de km, soit environ 1h20 en véhicule. Le hameau le plus proche est à 5 km en contrebas, ce qui représente une bonne heure de marche ou 20 min de bicyclette pour y descendre, mais le double pour rentrer! En saison des pluies, les pistes ne sont pas toujours carrossables.



Nous sommes en 2008, mais les fermes aux alentours ne sont pas toutes électrifiées. Les premiers poteaux ont poussé il y a peu de temps, et Vida Terra attend patiemment son tour.

Vue de derrière

Dorinha s'en accomode et possède une lampe d'appoint à gaz pour pouvoir travailler un peu le soir. Le feu de bois qui nous sert à cuisiner apporte également un peu de lumière. Madeleine a du mal à se faire à l'obscurité qui tombe dès 18 heures, mais s'est organisée pour aller recharger son ordinateur chez le voisin pour pouvoir travailler sur son rapport de stage lorsque l'écriture sur papier devenait impossible dans la pénombre.


cuisine, au fogão de lehna


Pas non plus de tout-à-l'égout. L'eau que nous utilisons provient de nos deux sources. Elle arrive dans la maison par gravité, véhiculée par un réseau de tuyaux qui, exposés au soleil, peuvent faire monter la température de l'eau à une trentaine de °C !



Nos eaux grises sont déversées dans les bosquets en contrebas, et nous avons installé des toilettes sèches.



Une maison typique mineira: les murs en pierre crue sont renforcés par du bambou (technique de contruction appelée Pau à pique)

A Serra da Mantiqueira

Quelques photos de la montagne et des alentours de Vida Terra


Les flancs de montagne sont assez contrastés. Certains sont très boisés et la végétation est principalement constitué de forêt tropicale atlantique (Mata Atlântica: une formation forestère faite de grands arbres semi-caduques, de strates arbustives et herbacées, et de nombreuses épiphytes). La forêt est extrêmement diversifiée en terme de nombre d'espèces animales et végétales par unité de surface.



Recrus de forêt Atlantique


Forêt atlantique ripisilve en fond de vallée


Le pico de Canjica, contraste entre forêt et végétation rase



forêt dense




D'autres endroits sont recouverts par des arbres plus clairsemés, petits et assez biscornus, au pied desquels poussent de nombreuses herbes et plantes rases. Il s'agit du Cerrado, une formation de savane brésilienne. Dans cette région, cette formation végétale se développe suite à la déforestation pour la mise en culture ou en pâturage. Le Cerrado n'est ici qu'une formation de transition entre le pâturage et la forêt tropicale atlantique, alors que dans les zones plus sèches du Brésil, elle constitue une véritable formation végétale naturelle.


Le Cerrado: forte dominance de graminées


L’araucaria est un arbre-vestige des temps préhistoriques, et le symbole de l’Etat du Paraná, au sud du Brésil, donc en climat plus froid. Sa présence ici à des latitudes plus hautes est corrélée avec l’altitude, qui entraîne des hivers relativement froids. L’araucaria produit des fruits comestibles similaires à des chataîgnes, riches en amidon.


Araucaria

La mise en valeur agricole a façonné ce paysage montagneux. Les défriches se sont opérées principalement en vue de l’installation de prairies spontanées ou semées en graminées adaptées à 6 mois de saison sèche et à l’acidité importante des sols. L’élevage bovin avec transformation du lait en fromages de type Ricotta et Queijo mineiro, est la première activité agricole.

Ouverture de la forêt pour l’implantation d’un pâturage en fond. Photo de gauche prise à la fin de la saison sèche (Septembre), celle de droite a été prise au début de la saison sèche (Avril)


Habitations rurales traditionnelles


Malgré une faible densité de population dans les montagnes, l’équilibre entre environnement naturel et présence humaine, est difficile à maintenir. Les feux permettant de régénérer les pâturages en détruisant les arbustes nuisibles au bétail et apportant de la cendre au sol, sont pratiqués juste avant les pluies, à l’époque où les sols sont les plus secs et où les vents annonçant le retour du printemps et des pluies sont intenses. Leur maîtrise n’est donc pas toujours contrôlée (voir photo ci-après), et les bénéfices à long terme pour les sols, la végétation, et plus particulièrement la microfaune et microflore, sont sujets à controverses. Les problèmes d’érosion et de glissement de terrain, provoqués par l’absence d’une couverture végétale suffisante, un régime hydrique contrasté entre saison sèche et saison des pluies, et des chemins répétés par le bétail, sont courants et difficiles à maîtriser (voir photo ci-après).



La serra da Mantiqueira, ce sont aussi ses cachoeiras (cascades) ! Que d'eau, que d'eau, qui alimente les villes proches. C'est ici que sont situées une partie des sources des principaux fleuves comme le Rio Grande, qui s'écoule au sud et sud-est du Brésil.